C’est l’histoire d’Elise. Elise Marin. Qui erre dans sa cuisine en pleine nuit, hantée par l’absence omniprésente de Théo. Un amour perdu.

Quand on perd l’amour, on commence toujours par refuser l’insupportable et on se débat.

Mais plus on se débat, plus on s’enfonce. Plus on chasse une pensée, plus elle revient. Plus on voudrait éliminer l’absence, plus elle se révèle et s’installe. Partout. Cela devient obsessionnel.

La 4e Personne du Singulier est une obsession. Une obsession extrêmement graphique et visuelle où l’impalpable prend corps. Corps à corps. Et s’évapore. Nous sommes face à une belle idée de jeu scénographique et théâtral : présence, absence, apparitions, disparitions du partenaire masculin de cette histoire d’amour. Amant imaginé, perdu, quitté… fantôme ou fruit de l’imagination ou d’un délire?

On passe sa vie à se séparer. Des êtres, des lieux, des souvenirs, et puis des choses. Mais nous-même, on reste là, au milieu, irréductible présence de soi à soi. Jusqu’au dernier souffle.

L’étonnante collaboration entre Marjolaine Minot et Philippe Minella nous emmène au coeur d’un théâtre de mouvement riche en matières sonores et visuelles. On y retrouve l’univers dense et ténébreux du metteur en scène Philippe Minella, face à l’univers fantasque et ironique de l’auteure Marjolaine Minot